Tranches de vie d’oliviers | Bois de fil, bois de bout

Essayez, pour voir, de compter les cernes d’une tranche d’olivier sauvage! Mission impossible, tant la croissance de ces arbres dans la nature est lente (ce qui donne des cernes annuels très rapprochés) et chaotique (d’où la forme un peu anarchique de ce « anneaux », à mille lieues des cernes ronds d’un épicéa, par exemple).

Ce n’est pourtant pas que l’olivier n’y ait pas mis du sien, choisissant de donner à ses anneaux de croissance la couleur, plus ou moins diluée, de l’encre de Chine. Un cerne clair pour le « bois de printemps » (qui pousse plus vite), un cerne foncé pour le « bois d’été » (moins hydraté), la ronde des ans est inscrite « noir sur blanc » au cœur même de l’arbre et un véritable dendrologue pourrait sans doute y lire, comme dans un livre, les hivers rigoureux, les coups de mistral, les années fastes et les années sans pluie, et puis les accidents de la vie, aussi… Car les arbres sont des êtres vivants, comme l’explique si bien le best seller de Peter Wohlleben « La vie secrète des arbres ».

C’est cette vie que racontent ces tranches d’olivier collées seules ou en série sur des cadres colorés ou un placage précieux de noyer. Je vous laisse les découvrir…